Angles

Située au Sud Ouest de la destination, son ancienne forteresse la Tour de Moricq protégeait autrefois l’embouchure du Lay mais la commune dispose aussi de nombreux mystères comme la légende de la malbête, l’histoire du Cheval Malet ou encore celle de la Garache  … N’attendez plus et découvrez cette belle commune qui borde le marais Poitevin.

Les origines du village

Au début du XIe siècle, de multiples incursions normandes créent un sérieux climat d’insécurité dans la région provoquant un dépeuplement important. En sus de leurs efforts militaires (présence d’une motte féodale à Moricq…), les seigneurs locaux, dont le prince de Talmont, tentent de réagir à partir de 1040 afin de sauvegarder la sécurité et la viabilité de leurs domaines.

Leur objectif est d’attirer de nouvelles populations, notamment des barons, en leur fournissant propriétés foncières permettant le développement d’une activité agricole autour d’un pôle (église, abbaye…). C’est dans ce contexte que la cité angloise a connu sa fondation vers 1075 grâce à l’établissement, sur les ruines d’une ancienne villa gallo-romaine, de l’église Sancta Maria de Anglis (Ste Marie des Anges) par Guillaume fils d’Herbert.

De là, est né le nom angliis puis de angulis, de anglis et enfin Angles à partir du XVIIe siècle. D’ailleurs, l’origine de ce mot est largement discutée puisque deux thèses étymologiques s’affrontent : la première prétend puiser ses racines dans  » Gallia Christiana  » qui mentionnerait l’église Sancta Maria de Anglis, l’église Sainte Marie des Angles, ce qui aurait donné par contraction de anglis.

La deuxième s’appuie plutôt sur la configuration géographique de l’époque en expliquant que le nom d’Angles serait un dérivé du latin angulus, terme désignant une région ou un terrain en forme de coin.Entre les deux sources originelles, angulus (angle) et angelus (ange), l’étymologie exacte du village Angles balance donc, suscitant encore aujourd’hui de nombreuses interrogations.

L'octroi

On ne connaît pas la date de construction du pavillon d’octroi. Il est simplement mentionné dans le cadastre communal de 1846 mais sa véritable création paraît bien antérieure. Il est situé à quelques centaines de mètres de la limite séparative du territoire de la commune de Grues. Son rôle consistait à la perception de taxes indirectes prélevées au profit des communes sur les denrées destinées à la consommation locale, taxes qui avaient pris le nom d’octroi.

  • En savoir plus sur l'Octroi

    Institué par l’Ancien Régime et perçu au profit du Trésor Royal, cet impôt fut supprimé à la Révolution (constituante de 1791) puis rétabli en l’an VII et l’an XI (1798-1803). Il fut ensuite réglementé par différents décrets et lois sous la Restauration (1814-1816) puis sous le Second Empire (1852-1867) et enfin sous la IIIe République. Il est définitivement aboli en 1948 lors de la réforme fiscale mais non sans contrepartie puisque la taxe locale, perçue par les administrations locales, se substitua à l’octroi.

    Les droits d’octroi ne devaient pas avoir de caractère prohibitif, ni constituer un impôt trop lourd à supporter pour les classes pauvres. Cependant, il existait des surtaxes éventuellement appliquées aux classes plus aisées. Les droits étaient votés par les conseils municipaux sur les matières suivantes : boissons et liquides (à l’exclusion de boissons dites hygiéniques), comestibles, combustibles, fourrages, matériaux et objets divers.

    Tout objet soumis devait être déclaré avant son introduction sur le territoire par le porteur, constructeur ou charroyeur qui devait produire des justificatifs (congés, acquits, passavants ou lettres de voitures…) et acquittait ensuite les droits. Toute fraude, quelle qu’elle soit, donnait lieu à une amende, à la confiscation des objets transportés ainsi que des moyens de transport.

Une architecture à ne pas manquer

Loin de la standardisation des grandes stations balnéaires, Angles vous invite à découvrir la tranquillité et l’authenticité d’un village de charme dans un cadre architectural remarquable et remarqué. La pierre calcaire est omniprésente, que ce soit dans le bourg ou les hameaux alentours, témoignant ainsi de la richesse géologique locale.

Au gré de vos flâneries, les balades au cœur du village vous mèneront de pierres en pierres. Mais n’oubliez pas : elles ne sont jamais aussi jolies que lorsqu’on les découvre au détour d’une de ces petites ruelles étroites et ombragées qu’ici on appelle venelles…

Pierre blanche de la ville d'Angles ©Office de Tourisme Destination Vendée Grand Littoral

L'église Notre Dame des Anges

Entre la plaine et le marais, le voyageur qui vient de Paris vers la mer voit de loin se dresser l’une de ces églises romanes dont le sud de la Loire est riche. Parvenu sur la place du centre bourg, s’il consent à lever les yeux, il s’étonne d’apercevoir une bête monstrueuse dominer la façade et le pignon. Telle est donc dans son aspect sommaire l’église Sainte Marie des Angles où l’Histoire et la légende se rencontrent pour composer l’un des plus beaux monuments religieux du Bas-Poitou…

  • En savoir plus sur l'histoire de l'église

    L’abbaye d’Angles prospère

    L’église d’Angles est fondée dans la deuxième moitié du XIe siècle pour être desservie par des ecclésiastiques ayant adopté une vie en communauté selon la règle de St Augustin. On désigne ces religieux d’un genre particulier sous le nom de « chanoines réguliers ». Leur mode de vie s’est répandu au XIe siècle à l’occasion de la fondation de nombreuses églises.

    L’église d’Angles est régie dans les premiers temps par un prieur, élu par les chanoines, d’où l’attribution originelle du nom prieuré pour qualifier l’édifice. Les bâtiments étaient identiques à ceux des moines, comprenant un cloître attenant à l’église, une salle capitulaire, un réfectoire, un dortoir

    La communauté d’Angles ayant prospéré jusqu’à pouvoir entretenir une douzaine de chanoines, elle est érigée en abbaye au XIVe siècle, date à laquelle le nom d’un premier abbé, Pierre Mesnard, est mentionné.

    Le déclin religieux

    Malheureusement, cette ère de prospérité n’est qu’éphémère puisque les troupes royales infligent de sérieux dégâts à l’église en 1371 alors que les ravages des Guerres de Religion mettent fin à la vie conventuelle en détruisant les bâtiments de l’abbaye et une partie de l’église vers la fin du XVIe siècle. Le service paroissial n’est alors plus assuré que par deux prêtres séculiers dans une église mutilée alors que les importants domaines de l’abbaye ne sont plus gérés que par des abbés commendataires. Ces abbés, sans fonctions religieuses mais disposant du titre, sont simplement tenus d’assurer au curé sa rémunération, la « portion congrue », et se doivent d’entretenir l’église.

    De plus, du fait de l’éloignement de leur lieu de résidence, ils confient la gestion de leurs intérêts locaux à un  » fermier général  » habitant généralement le logis attenant à l’église. Le dernier de ces fermiers généraux fut le père du Général Belliard, une des célébrités Fontenaysiennes.

    Ce système perdure jusqu’en 1791, date à laquelle la confiscation des biens ecclésiastiques sonne le glas de l’ancienne abbaye. Il ne reste plus aujourd’hui du lustre passé que la magnifique église abbatiale, devenue église paroissiale.

  • En savoir plus sur l'architecture

    Malgré son apparente modestie, l’église d’Angles est considéré par les spécialistes comme une des plus remarquables de Vendée. Elle a beaucoup souffert au cours des âges et, de ce fait, subi bien des remaniements. En fait, l’église d’Angles s’est construite en deux phases : d’abord le chevet de l’église, à la fin du XIe siècle, puis le corps de l’église, au début du XIIIe siècle.

    Il subsiste de la partie primitive de l’église uniquement le bras droit du transept, la coupole du clocher et la façade qui correspondent à la partie romane. Il est à noter que le chœur et l’absidiole nord ne constituent que des restitutions approximatives du XIXe siècle.

    La partie gothique comprend, à l’instar de la cathédrale St Maurice d’Angers, une superbe nef à deux travées sans bas-côtés couverte de deux coupoles nervurées. Cette architecture spécifique constitue un remarquable exemple du style gothique dit angevin ou Plantagenêt*. La largeur de la nef (11,40 m) est exceptionnelle, obligeant à faire supporter les coupoles par d’énormes massifs de colonnes groupées. Ces coupoles étaient autrefois recouvertes de tuiles mais le manque d’étanchéité a obligé à les protéger au XIXe siècle par une toiture charpentée nécessitant une surélévation des murs latéraux de la nef. Quant au sol dallé de la nef, il est surélevé de plus de 1 mètre par rapport au sol d’origine, noyant ainsi les bases originelles des colonnes.

    Au-delà de ses remarquables spécificités architecturales, l’église Notre Dame d’Angles offre des curiosités remarquables :

    • Dans les nervures nord de chacune des travées, nous pouvons apercevoir des statues en pied de deux hommes et une femme, malheureusement décapitées à la suite des guerres de religion qui n’épargnèrent pas la région. Sans qu’aucune preuve tangible ne vienne corroborer cette information, la tradition prétend qu’il pourrait s’agir des généreux donateurs Henri II de Plantagenêt, Aliénor d’Aquitaine et un de leur fils, Richard Cœur de Lion ou Jean sans Terre.
    • Vous ne pouvez plus visiter la crypte dont l’accès se fait par un escalier partant de l’allée centrale de la nef . Sous le carré du transept, on remarquera de part et d’autre les fondations de l’église supérieure jusqu’au clocher. A l’extrémité de la crypte, une seule fenêtre sur trois, orientée à l’est, accentue ainsi le caractère mystérieux d’un lieu dont on dit qu’il était le point de départ de nombreux souterrains.
    • Taillée dans la pierre calcaire, la façade ouest abrite une série de modillons en corniches montrant des visages agréables, pittoresques, hideux, etc., représentant vraisemblablement les vicissitudes du mal et les vertus du bien. Cette façade comportait primitivement trois portails, toujours apparents, dont un seul, celui du centre, était ouvert sur la nef. L’affaissement de terrain qui a fait pencher la façade vers l’avant a obligé le restaurateur à installer deux contreforts en appui le forçant à réduire ainsi le porche d’entrée.

    Vous avez percé dans ces lignes quelques secrets de la fabuleuse église d’Angles, édifice classé au nombre des monuments historiques. En découvrant ce monument du Bas-Poitou, vous ne manquerez pas de vous extasier devant l’esthétisme du style architectural Plantagenêt ou de vous angoisser à la vue des têtes étranges des grimaçants ; mais jamais, Ô non jamais, n’oubliez jamais que (presque !) mille ans vous contemplent…

    (Texte réalisé avec la collaboration de Jacques Gorphe et Bernard Chevat)
     
    * Le style Plantagenêt : l’architecture Plantagenêt, nous dit le guide vert Michelin, est caractérisée par la voûte bombée (une coupole) sur croisée d’ogives. Sa particularité consiste à poser une clé de voûte élevée de trois mètres au-dessus des clés, des formerets et des doubleaux alors que dans la voûte gothique normale, les clés sont situées sensiblement à la même hauteur.
Eglise d'Angles vu du ciel - ©Horizon Vertical

La légende de la Malbête

Pays de mystères et de légendes, la cité angloise abrite une bien étrange histoire : la légende de « la bête qui mangeait la beauté des filles d’Angles ». Entre réalité et imaginaire, il ne subsiste aujourd’hui qu’une légende qui raconte les méfaits d’une malebête dont les habitants n’ont jamais su si elle était un véritable ours malfaisant ou une incroyable créature démoniaque.

  • Découvrir la légende

    « … Une méchante bête, faite comme une grande ourse, mais trois fois plus grosse, ravageait les environs du bourg d’Angles. Elle faisait sa résidence, non loin d’un gué très fréquenté, dans une grotte qu’ombrageait un figuier, et surveillait de là tout ce qui se passait aux alentours. Les vieux hommes et les vielles femmes pouvaient impunément se montrer à petite distance de sa dent. Mais malheur aux bachelers et aux jeunes filles qui s’aventuraient à demi-lieue à la ronde, ils étaient impitoyablement dévorés. Son repas achevé, la bête allait baigner sa longue fourrure dans le ruisseau voisin, qui, depuis, a reçu le nom de Troussepoil.

    Vainement les moines de Fontaines et de Talmond, ainsi que tous les curés du voisinage, sans parler du légat du Pape, avaient voulu s’en mêler pour délivrer la contrée de ce fléau, mais ils n’étaient pas assez purs. Un avait embrassé une fille, le matin, avant de tenter l’entreprise : un autre avait bu quatre chopines passé minuit ; un troisième, c’était le légat, avait cassé la tête d’un vilain, qui avait voulu baiser les pieds de sa mule.

    Un abbé d’Angles n’avait, au contraire, jamais regardé les joues des filles avec envie, il ne buvait que de l’eau claire, et, depuis trente ans au moins, on ne pouvait l’accuser d’avoir administré la moindre volée de coups de trique au plus chétif de ses vilains.

    Donc, voyant que tous y perdaient leur latin, cet homme d’une piété exemplaire se décida à tenter lui-même l’aventure. Mais, avant de s’exposer à un si grand péril, il passa cinq jours et cinq nuits dans le jeûne et la prière. Au bout de ce temps, il alla résolument trouver le monstre dans son marais, le jeta d’un signe de croix à ses pieds et le rendit aussi doux qu’un agneau, rien qu’à le toucher du bout de son bâton pastoral. Une demi-heure après, il arrivait, suivi de la bête, sur la cohue d’Angles, au milieu de la foule des paysans à la fois épouvantée et joyeuse, qui clamait de toutes ses forces :  » Miracle ! Miracle ! Gloire à Dieu ! Miracle !  » – Il n’y eut que les filles du bourg, naturellement folles comme des linottes, qui, au lieu de remercier l’abbé de les délivrer d’un pareil danger lui dirent en le gouaillant :  » Dompis quand, père Martin, êtes-vous berger du diable ? « .

    L’abbé se contenta de les regarder de travers, et, touchant de nouveau la bête de sa crosse de bois, lui ordonna de gravir le long du pignon de l’église. Lorsqu’elle fut parvenue au sommet, il fit un signe de croix, ce qui la changea du coup en pierre. Puis il lui cria :  » Tu ne vivras désormais que de la beauté des filles d’Angles ! « .

    Aussitôt dit, aussitôt fait, les bachelères assemblées sur la cohue se sentirent devenir laides, rien qu’à voir les yeux des garçons se détourner d’elles, et, à dater de ce jour, l’ourse a toujours eu le ventre gros comme une barrique, tant elle a tondu de près sa nourriture ; ce qui n’a point empêché les filles du bourg de courir après les hommes, tout aussi vite qu’avant leur malheur..  »

    La malédiction était terrible : à chaque baptême, le visage angélique de la nouveau-née s’enlaidissait irrémédiablement si par malheur, ses jeunes quinquets croisaient l’épouvantable regard d’une malebête avide de fraîche vénusté. Et comment éviter la malédiction du Père Martin puisque du haut de son fronton, la bête montait inévitablement la garde sur l’unique portail de l’édifice ? Cruel dilemme… jusqu’au jour où les habitants eurent l’idée de génie de percer une porte latérale, masquée par un fort pilier de soutènement, trompant ainsi la vigilance de la bête privée alors à jamais de la délectation de ses si jolies proies.

Si vous passez dans notre charmant village, n’hésitez pas à vous arrêter devant notre magnifique église. D’un œil, surveillez la malebête et de l’autre, trouvez la porte latérale afin de pénétrer en toute quiétude dans un des plus beaux édifices religieux de Vendée. Et puis, pendant que vous y êtes, contemplez les jeunes filles qui s’égaient au coin des venelles puisqu’on dit que depuis ce temps-là, les filles d’Angles sont belles, belles à couper le souffle, même de la plus horrible des créatures du Démon…

D’ailleurs, vous ne verrez que peu d’habitants lever les yeux au ciel pour détailler la morphologie de l’angoissante chimère, leurs regards évitant de croiser celui d’une malebête qui, aujourd’hui encore, inspire à la fois crainte et respect…

La tour de Moricq

Le petit village de Moricq, hameau de la commune d’Angles, était autrefois un port très actif pour le commerce des grains, lorsque la mer venait encore lécher les proches rivages du bourg. Au fil du temps, l’océan s’est retiré laissant à l’homme le soin de façonner l’un des plus beaux paysages qui soit. De cette époque, vous ne retrouverez que peu de traces, si ce n’est le lieu-dit  » le Port de Moricq  » et surtout une tour féodale qui domine encore majestueusement toute la partie occidentale du Marais Poitevin : la Tour de Moricq.

Cette construction est du au XIe siècle, ou les invasions normandes ne sont pas rares dans le Golfe des Pictons, provoquant de terribles ravages. L’embouchure du Lay était autrement conformée qu’aujourd’hui, Moricq se situant au point de rencontre entre le Lay et l’océan. Quant à Grues, Triaize et St Michel en l’Herm, elles ne sont encore que des îles alors que La Claye, plus en amont, abrite un port important. L’embouchure se doit donc d’être protégée par des points fortifiés de chaque côté : c’est Moric (l’orthographe moderne Moricq ne date que du XVIIIe siècle) à l’ouest et le Guy (nom actuel sans doute dérivé du Guet) à l’est …

  • En savoir plus sur la Tour de Moricq

    La trace la plus ancienne de l’existence d’une fortification à Moricq remonte à Giraudus de Morech en 1090, vassal de la puissante forteresse de Talmont si appréciée des rois d’Angleterre, les Plantagenêt. A partir de son petit-fils Aimeric en 1170, les historiens ont pu remonter la liste complète des propriétaires successifs jusqu’au XIVe siècle (les familles Lumeau au XIIe siècle et Biron, ou Brun, au XIIIe siècle).

    Après être tombé dans les biens du prince de Talmont au nom du droit d’aubaine en 1414, ce puissant bâtiment est racheté en 1430 puis reconstruit en 1435 par Régnaud-Girard, homme de confiance du roi Charles VII, maire de la Rochelle et membre d’une des plus grandes familles de la noblesse vendéenne (les Girard possédaient le château de Bazoges ainsi que le magnifique château de la Guignardière à Avrillé). La Tour de Moricq est alors édifiée sur l’ancienne motte féodale et sur les ruines du château fort originel, les voûtes romanes en sous sol l’attestant encore aujourd’hui.

    Un positionnement stratégique

    Principalement à usage défensif, elle peut contrôler tout mouvement maritime et fluvial entre l’arrière pays et la Rochelle. A cet effet, le bâtiment situé à 4,50 mètres au dessus du niveau de la mer est protégé par de larges et profonds fossés dont l’accès est défendu par une porte à chicane et un pont-levis piétonnier. De plus, un large couronnement donne naissance aux mâchicoulis autorisant l’envoi de pierres et autres réjouissances brûlantes sur d’éventuels assaillants. Aux angles est, sud et ouest, des échauguettes, outre la surveillance, permettent de disposer de chambres de tir, complétant ainsi de fort belle manière l’arsenal militaire d’une tour stratégiquement essentielle à la défense et à l’économie de toute une région.

    Une terrible prison ?

    Par la suite, la forteresse joue un rôle pendant la guerre de cent ans, terminée en 1453, puis au cours de troubles divers causés par les bretons, par Georges de la Tremoille et par les troupes débandées qui pullulaient alors. Mais en 1491, la région est enfin pacifiée, suite au mariage d’Anne de Bretagne et du roi Charles VIII : la Tour perd son intérêt militaire et sert alors occasionnellement aux protestants pendant les guerres de religion (1565-1628) puis de prison à ces mêmes protestants après la révocation de l’Edit de Nantes en 1685. Il est à noter que, lors du siège de la Rochelle en 1628, la grosse tour d’angle abritant un escalier à vis aurait été abattue conformément à la politique de démantèlement du Cardinal de Richelieu.

    Renaissance de la Tour

    Le domaine passe alors entre diverses mains, notamment celle de Mme de la Taste, femme d’un Maréchal de Camp, qui obtient l’autorisation d’assécher les marais alentours, rétablit le port vers 1730 et donne alors à la Tour une nouvelle fonction : grenier à blé. En se transformant ainsi en silo à grains, elle subit quelques modifications intérieures avec la construction d’un mur de refend formé d’arcades qui permettait d’ajouter des planchers supplémentaires. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, le port de Moricq reste actif en demeurant une station importante pour le commerce des céréales mais l’envasement croissant du lit du Lay suite à l’assèchement des marais signe son arrêt de mort dès le début du XXe siècle. Pour la Tour de Moricq, c’est la fin. Elle est abandonnée définitivement par ses propriétaires qui la laissent se dégrader malgré son classement en Monument Historique en 1915…

    Son classement aux Monuments historiques

    Ce n’est qu’en 1988 que la commune d’Angles acquiert la Tour, après de longues recherches sur les véritables propriétaires, et lance une restauration de sauvetage avec le concours des services des Monuments Historiques.

    (Texte réalisé avec la collaboration de Jacques Gorphe et Bernard Chevat)
  • Un souterrain entre la Tour de Moricq et l'église

    Le sous-sol de la commune d’Angles, au caractère géologique propice (calcaire), recèle et recèlerait de nombreux souterrains avec tous les mystères inhérents à ce genre de constructions. La plupart sont connus depuis longtemps, d’autres ont été révélés par des travaux récents, certains enfin sont introuvables mais paradoxalement profondément ancrés dans les esprits : ainsi, un souterrain aurait relié la Tour de Moricq à l’église d’Angles d’où partiraient ensuite d’autres émissaires rejoignant certaines maisons du bourg.

    Une autre version mentionne carrément la présence d’un réseau de souterrains permettant de relier autrefois Fontenay le Comte aux Sables d’Olonne via Luçon et Angles. Enfin, mentionnons les recherches de l’abbé Baudry qui, au siècle dernier, aurait découvert un très long souterrain partant de l’église. Il en aurait localisé l’entrée, dissimulée dans l’édifice, l’aurait parcouru sur plus de 4 à 500 mètres sans jamais arriver au bout. Il aurait rebroussé chemin et la cavité, pour le moins étrange, n’aurait plus jamais été visitée…

    Les souterrains de l'église d'Angles ©Office de Tourisme Destination Vendée Grand Littoral

Sur la façade nord de la Tour de Moricq sont gravés des signes bien étranges qui évoqueraient le plan de cache d’un trésor enfermé dans la Tour. Ce coffre en cuivre jaune ne serait accessible qu’au moment du Sanctus de la messe de minuit, ce que confirmerait l’interprétation des dessins extérieurs.

Aussi, comme cela est souvent le cas pour les trésors cachés près des monuments antiques et qui révéleraient des dépôts d’offrandes païennes, un veau d’or serait enfoui sur le site de l’ancienne chapelle du lieu-dit la Motte au-dessus des ruines de laquelle une lumière blanche planerait parfois.

Trésors sur la Tour de Moricq à Angles ©Office de Tourisme Destination Vendée Grand Littoral

Caractéristiques de la commune

SITES NATURELS

Le Port Moricq

Le Marais Poitevin

ARTISANAT

Apiculteur : Rucher des Misottes

Artiste peintre : galerie d’art de Ghassan

PATRIMOINE

La Tour Moricq

L’église Notre Dame des Anges

MARCHÉS

Juillet et août : mercredis et dimanches matins

Hors saison : mercredis, place du Champ de Foire.

ÉVÉNEMENTS MAJEURS

Fête des jardins (avril)

Festival de théâtre amateur (mai)

Foire des artisans (juin)

L’été des 4 jeudis (concerts durant l’été)

Les Nuits de la Tour (juillet)

Fête des peintres (août)

En savoir plus sur la commune :

Mairie :
5 Rue de la Garde – 85750 Angles
Tél : 02 51 97 52 24
E-mail : mairie@angles.fr

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